
Développement durable
Lorsque l’expédition de Corentin de Chatelperron et Caroline Pultz, « le tour du monde du nomade des mers », est arrivée à Cuba pour, comme à chaque étape, essayer de repérer les initiatives et inventions allant dans le sens d’un développement plus durable, les membres de l’expédition ont décidé de faire de Cuba un sujet à part entière. Cuba, de par son contexte politique et son embargo américain, qui dure depuis plus de 60 ans, avait développé malgré elle des réflexes allant naturellement vers le low-tech.

En d'autres termes le pays fabriquait les objets de son quotidien, organisait des entreprises, se déplaçait avec les moyens du bord, en utilisant souvent des moyens de récupération.
C’est le côté « positif », s’il y en a un, du manque de production, qui d’autre part, il ne faut pas le négliger, pénalise très fortement la vie des Cubains dans leur ensemble. Cuba est le plus grand laboratoire de décroissance au monde ! Une exagération en soi qui, avec la sur-croissance des pays industrialisés, constituent les deux extrêmes du développement humain. La vérité et l’équilibre, qu’on se doit de trouver pour préserver la planète, se trouvent probablement entre les deux.
La recherche du développement durable se trouve aussi bien dans la préservation de la nature que dans celle de l’organisation sociale. À ce titre les projets communautaires participent pleinement depuis le terrain, à conserver et même à développer les bons réflexes pour une vie sociale en harmonie avec l'environnement. Que ce soit dans la Cienaga de Zapata, avec l'entretien des plages par la population locale, ou avec les habitants de Gibara qui pratiquent la pêche artisanale dont ils vivent, les communautés cubaines sont conscientes de leur fragilité et traitent avec bienveillance, et souvent avec très peu de moyens, le monde qui les entoure.
L'État n’est pas en reste dans la préservation des sites naturels de la plus grande île des Caraïbes. Une des plus importantes expéditions scientifiques marines a été réalisée, recensant toutes les espèces marines des côtes cubaines, et mettant en place le monitoring des récifs coralliens, Cuba étant une des plus imposantes barrières de corail au monde.
Vous aimerez aussi


Cayo Largo del Sur : sanctuaire des tortues marines
Le Centre de sauvetage des tortues marines situé dans la zone touristique de Cayo Largo del Sur contribue à la protection de ces espèces en voie de disparition et à la sensibilisation environnementale des personnes qui visitent le lieu.

Le traitement des eaux, un défi pour l'agriculture ?
Cuba tente de répondre aux problématiques liées à l'agriculture, en pariant sur le traitement des eaux pour produire ses aliments. Dans cet article une exploitation maraîchère est mise à l'honneur. Elle a en effet, recours à une technique innovante pour dépolluer les eaux d'irrigation.