La demande est bien présente, certaines agences de voyages ne font même que ça… des voyages dits équitables, en phase avec un développement économique, social et durable. Et pourtant, Cuba à 8 heures d’avion de l’Europe génère l’empreinte carbone qu’on imagine. Oui mais certains voyages compensent cette trace faite dans la nature, en facilitant notamment les échanges entre civilisations. Comprendre les autres, et réciproquement, est un vrai défi d’avenir, la base même de la durabilité de ces civilisations.
L’ouverture d’esprit, la connaissance du reste du monde permettent à tous de relativiser sa propre position et ses propres croyances, que ce soit à l’échelle d’un quartier comme à celle d’un continent.
Nous ne sommes simplement pas seuls sur terre, et il faut parfois aller le constater sur place. Ma position n'existe que par rapport à celle des autres. Quelle est la place des Cubains dans le monde et par rapport à la nôtre ? Comment vivent-ils dans les campagnes ou en ville ? Que connaissent-ils de notre pays, de notre culture ? Que pouvons-nous apprendre de la leur ? Nous tentons de répondre à ces questions dans Cubanía, en donnant la parole aux habitants des communautés agricoles privées ou d’État, aux scientifiques et en général à ceux qui sont en contact avec le tourisme. Ces individus nous font découvrir des lacs, des rivières, des cascades dans des villages isolés, des fonds marins ou des sentiers en montagne. Ils nous montrent leur mode d’agriculture et d’élevage, leur recette de cuisine et leurs traditions culturelles. Et surtout, en échange, ils veulent nous connaître. Ils sont tout autant intéressés de rencontrer les visiteurs que les visiteurs d’aller les voir.
Le tourisme doit être durable certes, mais dans de nombreux cas il doit simplement… «être». Pour certaines populations le tourisme est vital. Si certaines contrées sur-visitées s’en plaignent, à Cuba il y a des villages et des villageois qui le réclament, ils le voient comme une possibilité économique pour améliorer leur vie quotidienne. Alors notre responsabilité est grande lorsqu’il s’agit de dialoguer d’égal à égal avec des personnes dont le gagne-pain est de créer de l’échange. Mais pourquoi pas ?... Si les Cubains en vivent et qu’en même temps ce tourisme permet à deux civilisations de se rencontrer, de se connaître et plus encore, de s’accepter, alors c’est bon pour Cuba, c’est bon pour l’Europe et c’est bon pour la planète.
Cubanía
Cubanía s’efforce de retranscrire, que ce soit par l’image, le son, ou l’écrit, la vie quotidienne de La Havane et de Cuba à un public hétéroclite, curieux, intéressé, souvent non résidents. Toujours en dehors des grands débats politiques, économiques ou des thèmes couramment traités par les médias officiels, Cubanía souhaite au contraire faire témoigner les Cubains de tous les jours, la société dans son organisation actuelle, à travers des lieux, des traditions, des expressions culturelles parfois méconnues.
À l'occasion de ses 500 ans, la capitale s'est refait une beauté. Souvent qualifiée de « figée dans le temps », elle regorge pourtant d'une vie culturelle dynamique. Visitez ses quartiers touristiques, mais également ceux méconnus des circuits habituels, et partez à la rencontre de ses habitants et de sa culture, pour vivre une expérience authentiquement cubaine.
Un relief de petite montagne avec une mer qui n’est jamais très loin a permis de développer le meilleur tabac du monde notamment, grâce à un climat et une végétation typique de l’endroit.
Bayamo a vu naître les bases de la nation cubaine, la Cubania, marquée par la première révolte des créoles et de leurs esclaves. La chaleur, les rythmes de la musique traditionnelle, le rhum et une ambiance antillaise à fleur de peau identifient parfaitement Santiago, la capitale de l’Oriente. Les grands moments de l’histoire s’y sont déroulés. Elle intimide, ensorcèle, agasse par ses contrastes religieux ou politiques. Tout aussi intellectuelle que vulgaire, il faut la chercher et se l’approprier, car elle est une source infinie de joie comme de tristesse. La capitale de l’Orient nous prend par les sentiments, elle est la préférée de Cuba.